Plusieurs formules permettent d’examiner les relations plurielles qu’entretient l’artiste avec le métier de typographe. Nous choisissons pour démarrer les suivantes : « l’artiste et le typographe », « l’artiste en typographe » et « l’artiste-typographe ». Mis côte à côte, « l’artiste et le typographe » nous rappellent que ces deux figures existent indépendamment l’une de l’autre dans l’histoire de l’art et dans celle du design graphique et de la typographie pour désigner des professions distinctes. Dans les comptes-rendus du procès de Gutenberg, les expressions « Kunst und Afentur » et « Werck der Bucher » sont bien utilisées pour désigner d’un côté « [un] procédé technique et [une] aventure – dans le sens romanesque » et « l’œuvre des livres »1. Ces expressions sont complétées au XVe siècle par les tournure latines « ars impressoria » ou « ars impremendi libros » qui semblent évoquer un art de l’imprimerie. Néanmoins, dans les traductions françaises les notions de technique et de lieu sont le plus souvent employées pour caractériser l’imprimerie (et la typographie). Aux XVIIe et XVIIIe siècles, il est aussi question d’un « art de l’imprimerie » chez Joseph Moxon, ou encore d’un « art typographique » chez Eugène Boutmy, mais le typographe n’en est pas pour autant un artiste. Chez le premier, la typographie doit être pensée comme une « science mathématique » au même niveau que l’architecture. Le métier du typographe se compose de deux tâches, celle de concevoir des principes scientifiques et celle de les appliquer directement par la pratique. Moxon souligne ce double rôle par la définition suivante : « Par typographe, je n’entends pas un imprimeur, ainsi qu’il est communément admis ; pas plus que le Dr Dee ne soutient qu’un charpentier ou un maçon est un architecte. Par typographe, j’entends celui, qui, par son propre jugement, par un solide raisonnement intérieur, a la faculté de procéder à des travaux manuels et opérations physiques en relation avec la typographie, de la conception à la fabrication, ou de diriger d’autres hommes à cette fin2 ». Le typographe n’est pas un exécutant, il est celui qui conçoit et anticipe l’intégralité du processus de création graphique, en passant de l’élaboration du caractère typographique au travail de composition et jusqu’à l’impression du document (décidant du choix du papier, du format d’impression…). Pour le second, si le typographe est bien, dans les premiers siècles de l’imprimerie, celui qui maîtrise l’art typographique dans son ensemble et les maîtres imprimeurs des « artistes célèbres », il désigne le typographe de son époque de « prote », « premier en savoir et en science », « primus inter pares3 » et donne la définition suivante : « Ne sont pas typographes tous les ouvriers employés dans une imprimerie : celui seul qui lève la lettre, celui qui met en pages, qui impose, qui exécute les corrections, en un mot qui manipule le caractère, est un typographe ; les autres sont les imprimeurs ou pressiers, les conducteurs de machines, les margeurs, les receveurs, les clicheurs, etc. ». Le texte de Boutmy se propose ainsi d’explorer les évolutions subies par les typographes, dont l’art se transforme en métier « à mesure que l’imprimerie descendit au rang des industries »4. La formule « l’artiste en typographe » suggère que la pratique de la typographie relèverait du mime, où d’une façon de se mettre dans la peau du typographe (et inversement). On pourrait y voir quelque chose de l’ordre de la performance et de l’événement qui cantonnerait la relation de l’artiste à la typographie à un moment donné, à un objet donné. La typographie serait à ce titre un outil au service de l’artiste et permettrait d’activer une ou plusieurs œuvres. Enfin, l’expression « l’artiste-typographe » (qu’on liera d’un trait d’union ou non) que nous avons choisi d’employer ici, suggère au contraire que les deux figures ne pourraient faire qu’une et qu’il y aurait des formes de permanences des pratiques typographiques chez certains artistes. Elle fait aussi écho au livre Dubuffet typographe publié par l’artiste Pierre Leguillon et dans lequel il expose le travail d’écriture — et de réflexion sur l’écriture — quasi-obsessionnel développé par l’artiste Jean Dubuffet. Avec ce rapprochement Leguillon, émet l’hypothèse d’une extension du domaine de pratique de l’artiste vers la typographie, comme ça a pu être le cas pour d’autres artistes avec la vidéo, la photographie… À cet endroit, le terme de typographe désigne une pratique du lettrage et atteste d’une évolution récente de ses définitions. Dans une acception plus large, on peut entendre par artiste-typographe, toute personne qui, écrit, compose, imprime et édite un document, qui dessine des lettres (pour un logotype, un tampon, un titre, un texte), qui dessine des caractères typographiques (soumis à la technique qui permet leur diffusion), ou encore qui utilise la lettre à des fins de communication.
Cette réflexion fait suite à un travail de résidence mené avec le designer graphique Léo Carbonnet au Centre des Livres d’artistes5 en 2022 et qui a donné forme à la publication de l’ouvrage Artistes typographes qui propose une exploration visuelle de cent trente-deux livres d’artistes. Elle s’inscrit dans l’idée d’une « histoire visuelle qui fait du design graphique [et par extension de la typographie] l’un de ses opérateurs » ainsi développée par l’historien Benoît Buquet dans l’ouvrage Graphics. Cette façon d’inclure le design graphique « aide (…) à faire une histoire des images moins aveugle aux dispositifs »6 nous explique-t-il et inversement pourrait-on dire, elle permet de reconnaître l’implication des artistes dans l’évolution des modes de transmission et de communication de contenus (informatifs, narratifs, publicitaires). En partant de cette expérience au cdla et en regardant particulièrement le travail de l’artiste Claude Rutault, nous souhaitons examiner ici les facteurs qui semblent avoir favorisé le développement des liens entre art et typographie entre le début des années 1970 et la fin des années 1980 en Europe. Il est question d’une part des mutations perçues dans le milieu de l’imprimerie, relatives à l’arrivée de nouveaux procédés de reproduction, à l’émergence de l’ordinateur personnel et aux développements des nouveaux médias (télévision, radio, télétexte). D’autre part, de la confirmation du livre d’artiste et de l’écriture comme des productions de l’art en soi.
La seconde moitié du XXe siècle voit se concrétiser un certain nombre de transformations dans le domaine de l’information et la communication, transformations qui reconfigurent une partie de la chaîne de production graphique. La photocomposition inventée en 19467 (Lumitype-Photon) se généralise dans les années 1960 jusqu’à la fin des années 1970 et remplace l’impression au plomb avec les linotypes qui disparaissent progressivement des imprimeries. Très rapidement cette technique de composition et de reproduction ainsi que les composeurs à boule (composphères) et les machines à écrire sont remplacées par le télétexte8 et les premiers ordinateurs personnels dont l’usage se généralise en Europe au milieu des années 19809. Face à ces transformations, les imprimeries reconfigurent leurs activités et certains métiers disparaissent au profit d’un élargissement du champ d’action par exemple des designers graphiques qui, avec un ordinateur, maîtrisent désormais l’entièreté du travail de composition10. Si certains designers graphiques et artistes s’emparent de l’informatique comme d’un outil et/ou d’un sujet de réflexion, une autre partie du milieu de l’art voit dans ce changement de paradigme – aussi nommé par Régis Debray la fin de la « graphosphère » et le début de la « vidéosphère »11 – une opportunité nouvelle de création pour et par l’imprimé. Les imprimeries se séparent de leur matériel de production devenu obsolète et une partie du milieu de l’édition indépendante et des artistes acquiert à bas prix des machines à composer, des presses traditionnelles, des caractères en plomb. Conjointement, l’accès facilité à des modes de composition et d’impression personnels comme le duplicateur à alcool, la ronéotype puis le photocopieur (xérographique) favorise la formation d’ateliers d’impression autonomes par les artistes. Plusieurs maisons d’éditions aussi nommées « small press », et dont le caractère est plus ou moins pérenne, émergent dans les ateliers, galeries, maisons et appartements des artistes Européens (Eschenau Summer Press, Moschatel Press, Beau Geste Press…). Leurs activités s’inscrivent dans l’esprit du cottage industry, expression anglo-saxonne employée pour désigner un travail souvent effectué à domicile ou dans de petits ateliers avec des moyens matériels limités en opposition à la production industrielle. La création de ces structures nouvelles d’édition atteste du refus d’une partie du milieu de l’art d’adhérer aux conventions de la production artistique et de se soustraire aux mécanismes de validation des autorités culturelles établies. Une partie des artistes, formés à l’imprimerie ou ayant exercé dans ce milieu, réemploient ainsi leurs connaissances et compétences pour explorer les matières de l’objet livre (Dieter Roth, Ben Vautier, Mauricio Nannuci, Timm Ulrich, Corita Kent, Stephane Willats, Philippe Cazal, Pascal Le Coq, etc.) et développer des formes singulières d’écritures, des lettrages, des tampons, des logotypes. On entrevoit au travers de ces productions la formation des figures inédites de l’artiste-écrivain, l’artiste-éditeur, l’artiste-typographe ou encore l’artiste-imprimeur et l’affirmation du livre comme œuvre.
À cet endroit, les écriture(s) de l’artiste Claude Rutault se présentent comme un ensemble graphique à part. Nombreuses, elles sont constituées en grande partie de ce qu’il nomme les « définitions/méthodes » dont il publie une partie (297 et beaucoup plus depuis) en 2000 (Rutault, 2000) ainsi que de quelques livres12, des notes de travail, des carnets et cahiers. Ces textes ont fait l’objet d’une attention particulière de la part de quelques historiens, théoricien, artistes et éditeurs depuis le début des années 2000, dont la thèse de l’historienne Marie-Hélène Breuil qui pose deux hypothèses ; « la possibilité d’une peinture écrite et le caractère éminemment politique de cette œuvre qui redéfinit le travail et le statut de l’artiste, du collectionneur et de l’institution13 ». À ces propositions, et puisqu’il est question de texte imprimé, on pourrait s’interroger sur la possibilité d’une peinture typographique, d’un peintre typographe.
La part écrite du travail de Rutault s’amorce au début des années 1970 d’abord sous une forme manuscrite sur des feuilles de papier. Cette abondante production textuelle donne lieu à partir de 1974 et jusqu’au début des années 1980 à une importante production d’éphémères imprimés sur des supports variés – affiches, catalogues, livres, feuillets, plaquettes imprimées ou polycopiées, brochure, fascicules, cartons d’invitation, cartes postales… Elle prend toute sa consistance au cours de la décennie 1985-1995 explique le directeur du cdla Didier Mathieu, période où Rutault développe, « s’agissant de la publication, un “savoir-faire” qui lui est propre, fait de formes, d’éléments récurrents : choix restreint de couleurs (souvent le bleu, le jaune, le rouge), utilisation de découpes qui trouent les pages, présence de marque-pages, et surtout refus, ou méfiance vis-à-vis de l’image pour l’image – de l’illustration ».

Cette période signe aussi le début d’une production éditoriale qui se fait davantage par l’intermédiaire de musées ou centres d’art qui sont éditeurs (Consortium, le MAMCO, Éditions des Cendres)14. Didier Mathieu note dans certains de ces objets éditoriaux la présence de signes typographiques « qui vont soutenir la lecture (et l’écriture) à l’exemple de cette figure de scorpion (signe du zodiaque) qui apparaît ici et là dans les textes de définitions/métho- des 3/4/5 et renvoie, suivant qu’il “regarde” à gauche ou à droite, aux pages précédentes ou suivantes ».


Il est aussi question dans le livre n° 1 bis. le môme vers le gris [d’un] « code de lecture (une partition) conforme à un mode d’écriture : quatre signes (un triangle, un rond, un croissant de lune et une étoile) correspondent chacun, suivant qu’ils sont vides ou pleins à deux phrases qui sont en opposition »15. Les signes (graphiques, typographiques) et leur disposition au sein de l’imprimé sont chez Rutault des propositions de code, parfois de langage et de ponctuation nouvelles.
À ces éléments on peut ajouter le choix majoritaire du format standard A4, de la feuille de papier volante (parfois perforée pour être rangée dans un classeur, parfois agrafée), de la jaquette (pour recouvrir, compléter, mettre en avant une autre feuille), du marque page et de la carte postale.





La singularité des publications de Rutault repose aussi sur des récurrences dans l’usage des caractères typographiques ainsi que les compositions. Les textes de définitions/méthodes 3/4/5 publiés en 1985 sont ainsi respectivement imprimés en bleu, jaune et rouge. Sur chacune des couverture le titre apparait dans le même caractère typographique, la monospace NorB TypeWriter composé en italique, dans un encart blanc, toujours positionné en haut à droite de la page, à côté d’une photo en noir et blanc (Rutault à son bureau, Rutault en train de lire, une étagère). Les dos des trois numéros mis côte à côte forment le titre définitions/méthodes témoignant ainsi d’une unité graphique qui évoque le principe de collection dans l’édition.





Ces objets renvoient à la publication en 1981 de l’ouvrage définitions/méthodes 1973-1979, dont la couverture est composée à l’identique – à l’exception du caractère monospace composé en romain – sur un fond gris et avec une photo de Rutault en couleur assis à sa table de travail. L’usage de ce caractère monospace est caractéristique de l’écriture sur machine à écrire pour laquelle il a été créé. Il rappelle qu’après le stylo et le papier, l’outil principal de Rutault est sa machine à écrire – une Olivetti rouge, modèle Valentine – et que « le bureau, avec sa bibliothèque et le matériel pour écrire est bien l’atelier du peintre16 ». L’économie matérielle de Rutault se déploie ainsi dans une économie éditoriale et une esthétique que l’on pourrait qualifier de fonctionnelle, rationnelle. Le texte composé la plupart du temps en noir ou en rouge, justifié ou en drapeau, occupe la largeur des feuilles à disposition.
L’usage du caractère NorB est souvent complété par celui d’un caractère sans sérif et notamment l’Helvetica – caractère néo-grotesque par excellence, héritier de la modernité typographique – et de l’écriture manuscrite de Rutault qui vient ici et là ponctuer les documents imprimés et signifier la mise à jour permanente de son travail textuel, relu, ré-écrit, repeint comme c’est le cas par exemple dans la publication AMZ ou le soleil brille pour tout le monde. On trouve dans ce document les règles du projet AMZ, des notes, quelques corrections et ajouts, un dessin préliminaire du projet et un autre des trois lettres A-M-Z composées dans un cercle et produisant un fléchage multidirectionnel. Sur la couverture jaune, à côté du texte imprimé en rouge, le logotype noir AMZ tamponné finalise le travail d’identité qui sera repris dans plusieurs autres publications. Cet exemple de cohabitation des écritures (monospace, néo-grotesque et lettrage manuscrit) n’est pas une exception dans le travail de Rutault. On la retrouve dans la plupart des documents qu’il édite et celle-ci confirme la singularité et la cohérence visuelle de son œuvre écrite17.



Si Claude Rutault élabore ses premières mises en page avec le concours de l’artiste français Ernest T, c’est seul qu’il développe ensuite son langage et ses formes d’expression. Cette autonomie se manifeste également par la fondation de sa propre structure éditoriale, Intelligence Service Productions, qui lui permet de s’affranchir en partie des circuits traditionnels de diffusion. Les publications de Rutault ne relèvent donc pas d’une simple documentation ou d’une théorisation de son travail mais participent pleinement de son projet artistique ; elles attestent d’une technè maîtrisée, embrassant l’ensemble du processus de production : de la composition graphique à l’impression, jusqu’à la mise en circulation. Mais au-delà de ces compétences propres à l’édition artisanale, l’examen des formes et des protocoles éditoriaux qui sous-tendent l’œuvre de Rutault permet de considérer celle-ci comme un système fondé sur des logiques visuelles et matérielles. À la manière d’un designer, Rutault y déploie un ensemble de variants et d’invariants, de redondances et de correspondances formelles. L’idée d’un texte ou plus précisément d’un « livre qui rivalise avec la peinture (…) un livre qui ait les qualités visuelles, matérielles et cette portée irréductible d’une peinture, avec les armes qui sont les siennes, le papier l’encre les couleurs les caractères la typographie20 » comme il le suggérait en 2007 dans seconde livraison est donc bien caractéristique de son œuvre et de la figure nouvelle du peintre qu’il invente, un peintre-typographe, un artiste-typographe.
1Olivier Deloignon, Une histoire de l’imprimerie et de la chose imprimée, Paris, La fabrique éditions, 2025, p. 26.
2Joseph Moxon, Mechanick Exercices: Or, the Doctrine of handy-works. Applied to the Art of Printing, Londres, 1683, vol.2, p. 6.
3Eugène Boutmy cite le typographe Momoro dans son Traité élémentaire de l’imprimerie ou le Manuel de l’imprimeur (Paris 1793) : « Prote vient du grec protos, premier. Je dirai, ajoute Momoro, qu’un prote est primus inter pares, le premier parmi ses égaux. » Eugène Boutmy, Dictionnaire de la langue verte typographique ; précédé d’Une monographie des typographes, Paris, Isidore Liseux Éditeur, 1878, p. 8.
4Eugène Boutmy, Dictionnaire de la langue verte typographique, 1878, p. 4, 7.
5On utilisera la mention cdla dans la suite du texte.
6Benoît Buquet, Graphics : art & design graphique aux Etats-Unis (1960-1980) : George Maciunas, Ed Ruscha, Sheila Levrant de Bretteville, Tour, Presses universitaires François Rabelais, Iconotextes, 2019, p. 17.
7La Lumitype est inventée en 1946 par les ingénieurs Louis Moyroud et René Higonnet et fut la première photocomposeuse de « deuxième génération » à connaître un succès commercial.
8Le minitel est une invention française lancée pour la première fois en 1981 auprès de 2500 foyers. Son usage se généralise jusqu’au début des années 1990 et disparait progressivement au tournant du XXIe siècle (Antonio Gonzales et Emmanuelle Jouve, 2002, « Minitel : histoire du réseau télématique français », Flux, 2002/1 n° 47, p.84-89, en ligne, consulté le 2 mai 2025 [https://shs.cairn.info/revue-flux1-2002-1-page-84?lang=fr.]).
9La marque Apple commercialise plusieurs ordinateurs entre la fin des années 1970 et 1983 : Apple 1 (1976), Apple 2 (1977), Apple 3 (1980), Apple Lisa (1983). La sortie internationale du Macintosh en 1984 marque l’avènement de l’outil informatique dans les milieux professionnels et amateurs.
10Les métiers d’opérateur de photocomposeuse ou compositeur disparaissent par exemple. Briar Levit, Graphic Means : A History of Graphic Design Production, 2016.
11Régis Debray, « Qu’est-ce qu’un manifeste littéraire ? », 1994, p. 4-5.
12Anne Moeglin Delcroix liste une partie de ces textes ; Marie Louise (1993), camotanologue (1999), restes (2000) ou encore n°1 bis le môme vers le gris (2003, suites (2004) (Anne Moeglin-Delcroix, 2011, p. 135).
13Marie-Hélène Breuil, L’œuvre de Claude Rutault définitions /méthodes : peinture, écriture, sociabilité. « Position de thèse », université paris VI – Sorbonne, p. 1.
14Marie-Hélène Breuil, claude rutault écriture, peinture, sociabilité, Rennes, (PUR) Presse Universitaires de Rennes, 2014, p. 231.
15Didier Mathieu, « claude rutault. imprimés 1973–2003 », cdla, mai 2014.
16Anne Moeglin-Delcroix, « Écritures de Claude Rutault », Nouvelle revue d’esthétique, no1, 2011, p. 128–143, p. 130.
17Voir Claude Rutault, définitions/méthodes le livre, 1973-2000, Paris, production flammarion, 2000
18Voir Claude Rutault, définitions/méthodes le livre, 1973-2000, Paris, production flammarion, 2000
19Claude Rutault, Seconde livraison, entrée « cendres », p. 1731.
20Claude Rutault, Seconde livraison, entrée « cendres », p. 1731.
Léonore Conte
Léonore Conte is a graphic designer, doctor in Aesthetics, arts sciences and technologies, associate professor at the Esaat (Roubaix) and associate researcher at the AIAC laboratory (Paris 8 University). Her doctoral thesis focuses on the double reflexivity of the manifesto in graphic design in the 20th and 21st centuries and its contribution to the disciplinary culture in formation. Her work focuses now on the writing practices of artists and graphic designers and their forms of publication and dissemination. She recently published Artists as Typographers with Léo Carbonnet by Tombolo Presses. Since October 2024, she is part of the WYSIWYG research project directed by Clémence Imbert with the IRAD Laboratory at HEAD (Geneva).
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